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Objectif Finnmarkslopet 2013

Préparation et participation à une course de traineau de longue distance en Norvège en 2013 : la Finnmarkslopet 500

Quand un rêve devient réalité

Quand un rêve devient réalité

Il y a 3 ou 4 ans, François me proposait de participer à une course de longue distance pour que "je comprenne mieux ce que vit le musher" et pour ne pas voir toujours les choses sous l'aspect du handler. Je n'en ressentais pas le besoin, j'aimais le soutenir ainsi, cela me suffisait. Et puis, il y a eu cette opportunité avec la participation des deux teams sur la FL 500 cette année. L'occasion de me jeter à l'eau pensant que ça ne changerait pas fondamentalement ma façon de percevoir les choses.

J'ai eu la chance de faire quelques séjours en Suède ce qui me donne une assez bonne connaissance des espaces et des conditions climatiques, je connais bien la façon dont fonctionne François ; cette course allait être pour moi un plus, un prolongement ; pas un bouleversement en soi ... et pourtant !

Dès que ma décision fut prise, j'ai consacré beaucoup de temps et d'énergie à ma préparation physique et, grâce à ma collègue Sandy, je peux dire aujourd'hui qu'elle a su mener cela avec brio car les résultats ont été plus que probants.

Un tantinet anxieuse, j'ai perdu une énergie terrible à gérer mon stress surtout 15 jours avant la course avec une obsession du départ, seul moment qui constituait pour moi une zone d'ombre. Comment tenir 8 chiens surexcités et entrainés sur un traineau qui ne pesait guère plus lourd que moi ?

Bref, l'entrainement en Suède où nous nous sommes répartis les chiens m'a suffit à volatiliser bon nombre de mes appréhensions. Je me suis sentie de suite en confiance et en harmonie avec mon attelage, malgré des conditions climatiques difficiles.

Les deux jours avant le départ sont passés à une vitesse vertigineuse et l'humour de nos deux handlers, Sam et Manu, m'a permis de ne pas trop penser.

Partir une demie heure avant François n'était pas fait pour me rassurer mais partir après aurait été pareil. A l'image des deux jours précédents, les préparatifs du départ s'enchainent à une vitesse fulgurante sous l'humour bienveillante de nos handlers. Bien qu'un peu tendue, je ne comprends pas vraiment mon calme qui ne me ressemble pas du tout. Je suis agréablement surprise. Me voilà sous cette légendaire arche de la Finnmarksolpet à Alta. Un an de préparation, un an de rêve qui se concrétise en ce moment. Tout me parait irréel et pourtant François est bien à ma droite pour assister au départ de son second team. Dès les premiers mètres, les choses paraissent anormalement évidentes et logiques et je ne comprends plus pourquoi avoir tant angoissée sur ce moment. Il est juste merveilleux. Je sens qu'il ne peut rien m'arriver et que cela va être une extraordinaire aventure. La vivre avec les chiens de François (et Sälka !) m'envahit de joie. Toutes ses sensations et sentiments que j'enfermais par l'angoisse explosent. Je parcours la première étape avec aisance, à nouveau surprise de ne plus ressentir cet enfermement. Du coup, seule, je me sens tellement libre. J'ai pourtant déjà fait des entrainements seule en Suède mais là, il y a autre chose. J'arrive à Jotka où j'avais décidé d'attendre François car l'objectif est bien de tester les jeunes et donc de faire la course ensemble pour la stimulation. Je rappelle qu'ils ont juste 20 mois, c'est leur première saison et n'ont jamais fait la Suède avant la course.

Je ne vais pas jusqu'à dire que voir François est un soulagement, mais je suis contente de le retrouver pour partager cela avec quelqu'un et lui sait mieux que moi ce que je vais vivre.

La seconde étape est particulièrement ventée mais le couché du soleil sur le plateau est une pure merveille. La descente de nuit sur le deuxième point de contrôle nous demandent une attention particulière tant la piste est par endroit très abimée (énormes trous qui pouvaient provoquer des blessures).

Skoganvarre est mon premier check-point. Je sais, pour avoir observé François à de si nombreux arrêts, ce que je dois faire et sans y avoir pensé avant, les gestes viennent naturellement, avec fluidité. Je crains toutefois n'être pas assez rapide mais juste 5mn me séparent de lui : l'habitude. Nous retrouvons nos handlers qui nous bichonnent, partent à la recherche de nos moindres volontés, sont d'un enthousiasme délirant : un plaisir de partager ce premier arrêt avec eux où la fatigue ne nous touchent pas encore. Nous repartons pour une étape de nuit où une tempête de neige assez virulente sévit. François est devant et je suis rassurée d'avoir déjà vécue des situations similaires (mais de jours !) sur les séjours en Suède. Je ne distingue parfois plus François, ni mes chiens de tête, ni même le balisage. Les traces s'effacent instantanément et le vent nous dévie sans arrêt. Le calme et la confiance en ses chiens sont de mises mais les longues heures à contrebalancer sur la gauche pour ne pas partir en devers m'explosent le rein gauche qui me fait très mal. Pas question de s'arrêter boire et quand bien même, cela ne changerait rien. Le lever du jour nous amène l'accalmie et nous redescendons sur Levajok. La piste est mauvaise, d'énormes trous l'entravent, la neige n'a pas de cohésion. A 10 kms de l'arrivée, sur un arrêt snack, Lingon me montrent une boiterie. Il ne peut plus poser la patte par terre. Pourtant de nature très speed et ronchon, je le charge dans le traineau où il reste volontiers et semble un peu fatigué. Je sais que je devrais le laisser au prochain check-point ce qui me contrarie. Je suis très attachée à ce chien malgré son fichu caractère et je me faisais une joie de vivre un bon bout de route avec lui mais ça ne va pas, c'est évident. Comme prévu, Manu prend en charge Lingon au point de contrôle et je m'occupe des autres. Ils vont bien, ne paraissent pas fatigués outre mesure et mangent raisonnablement. Nos handlers nous préparent du renne à la sauce roquefort (avec un overstim de hachis parmentier !) avant de filer à la sieste. Mon rein me fait toujours mal et le retrait de Lingon me chagrine plus que je ne le pensais. Le réveil de la sieste est plutôt brutal, assailli par des crampes terribles des deux côtes de l'aine : le patinage des dernières heures et certainement un déficit en hydratation. Je me connais, il faut que je me laisse aller deux minutes pour mieux rebondir, ce que je fais, puis me jette littéralement sur les amandes (magnésium pour les crampes !) que je mange de façon quasi compulsive pendant 5 mn. Sur ce, Manu me fait des étirements miraculeux qui m'ôteront définitivement toutes douleurs au rein jusqu'à la fin. Me voilà donc prêt à repartir.

Les chiens semblent en forme et Singi, ma chienne de tête, n'y est pas pour rien. Elle a déclenchée ses chaleurs trois jours avant la course et commence à être bien "mure". L'attelage de François rechigne à la voir derrière eux. Je dois donc passer devant pour stimuler tout ce beau monde. Cette étape, comme les deux suivantes, se fera à une très belle vitesse au regard des kilomètres déjà parcourus. Et passer devant me procure de nouvelles sensations. Je me sens d'une sérénité et d'un calme inhabituelle, presque inconnue. J'accueille ce sentiment avec bonheur. Je ne me sens pas fatiguée, les chiens vont bien, les paysages sont spectaculaires. A aucun moment je ne ressens une longueur, une lassitude. Au contraire, je ne souhaite jamais vraiment l'arrivée du prochain check-point. Tout parait si beau et si rare !

Karasjok sera notre "vraie" nuit : 3h30 de sommeil, un luxe. Nous ne jouons pas la montre, les jeunes vont bien même si la prise d'alimentation se complique ; la fatigue commence à pointer insidieusement son nez même si cela n'y parait pas.

L'étape qui suivra sera de loin la plus belle : un temps splendide, des températures clémentes, un paysage varié et de toute beauté. Les chiens se font plaisir et ça se sent. Je suis toujours devant et les sensations de la veille s'installent durablement. Le temps est comme suspendu, nous sommes seuls ... je me sens libre et tellement ... vivante. Cela peut paraitre exagéré et pourtant ce sont bien ces sentiments qui s'immiscent en moi depuis hier avec calme et évidence. Le temps passe trop vite et nous redescendons déjà sur jergul, dernier point de contrôle où se trouvent Sam et Manu. Les manipulations à l'arrivée permettent une transition et nos handlers ne cessent d'imagination pour nous faire manger convenablement. Un petit festin, une salle chauffée au calme pour 1h30 de repos et nous voilà prêt pour les deux dernières étapes qui se feront d'une traite. Les vétos n'ont rien trouvé d'anormal sur le dernier check. Nous repartons toujours à 7 chiens sur chaque attelage et très vite, je repasse devant à cause de Singi que je dois maintenant surveiller comme l'huile sur le feu tellement son envie est grande de montrer ses jolies fesses à Stallo, juste derrière. Je craignais le coup de fatigue sur la dernière étape, je peux remercier Singi qui ne m'a pas laissé de répits. Nous filons toujours à vive allure et ne me sens pas le courage de les ralentir pour calmer le jeu tant ce rythme est régulier, parfait. Dès le début, le froid se fait sentir et nous fleurtons avec les - 35° tout au long de la rivière et du lac. Je mets pas loin de deux heures à me réchauffer les pieds en marchant sur mes patins et mets ça sous le compte de la fatigue. La douceur (-20°) des plateaux à l'approche de Jotka fait du bien tant à nous qu'aux chiens pour qui les poumons doivent quelque peu "bruler". Nous signons la feuille de contrôle à Jotka sans nous arrêter si ce n'est pour snacker tant ce point de contrôle est peu hospitalier (venté, sans paille, ni eau). Les chiens repartent sans rechigner, toujours à la même allure. Nous sentons tous la fin approcher et même si pour les chiens ce sera un soulagement, pour moi, je sens déjà le manque pointer son nez. Je regarde les chiens et suis émue par eux, le travail fourni, leur pugnacité, cette volonté inébranlable d'avancer, cette confiance en eux et en nous, cette force physique et mentale. J'ai de l'admiration et un tel respect que c'en est troublant. Les jeunes sont extraordinaires. Hormis Mika qui a passé son temps à flairer les bottines perdues tout au long de la piste, les autres n'ont jamais relâché, jamais rechigné à la tâche, rien, jamais.

Et pourtant, 15 kms après Jotka, Minki s'arrête subitement, il boite. Le temps de le charger dans le traineau et mes deux jeunes craquent. Ils ne veulent plus. Mika est assis et campe sur ses positions, Marvin est étendu par terre. Subitement, sans aucun signe avant coureur, on sent la fatigue s'abattre sur eux. François propose de passer devant pour relancer la machine, il ne reste que 35kms. Jervy, qui sent Singi devant, obéit allégrement à l'ordre mais une fois dépassé, stoppe l'attelage et signifie très clairement qu'une pause s'impose pour tous. Mon attelage allait peut-être trop vite pour les jeunes sur cette fin de course ! Nous ne savons pas vraiment ce qui s'est passé mais nous devons leur accorder un stop, faire du parking comme on dit dans notre jargon. Nous sommes bon pour sortir le duvet et culpabilisons à l'idée de les faire dormir sans manteau. La leçon est instantanée : ne plus partir sur des étapes de nuit froides sans manteau passé un certain nombre de kms. Les chiens ne méritent pas ça après tant d'effort. Nous nous endormons chacun à côté de nos chiens. Je ne ressens pas d'inquiétude sur la situation du moment, juste de la déception de ne rien avoir vu venir et d'imposer ce stop sans rien pour les protéger. Je me réveille au pied de Sälka qui grelotte sans cesse et prend conscience de la fatigue qui s'est immiscée en eux. Aucun ne semble vouloir nous témoigner un signe de vie. Deux heures de repos n'est pas suffisant. Il faut prolonger l'arrêt et nous fixons 2h de plus soit 8h du matin pour prendre une décision. Nous faisons les cent pas pour nous réchauffer et nos thermos ne nous sont d'aucun secours, les deux sont gelés. Nous envisageons deux ou trois hypothèses qui nous paraissent toutes irréalisables sur l'instant tant les chiens ne bougent pas d'un poil si ce n'est pour grelotter. J'en arrive même à proposer à François d'arrêter la course 20kms plus bas (soit à 15 kms de l'arrivée sur un croisement de route) si cela peut protéger les jeunes. Pour moi, à ce moment, peu m'importe l'arrivée, je sais que je l'ai fait, je n'ai rien à prouver à personne, les chiens passent avant tout. François me fait alors remarquer, à juste titre, que pour l'instant, on n'est loin d'avoir fait les fameux 20 kms alors ...

Perdus dans nos pensées, nous apercevons soudain un point à l'horizon qui grossi pour laisser apparaître deux attelages qui avancent au pas, le musher du premier attelage marchant devant ses chiens. Vision surréaliste à laquelle nous nous raccrochons de suite et que nous interprétons comme la chance de repartir dans des conditions optimum. Les chiens sont partiellement reposés ; de voir d'autres chiens arriver va les rebooster. Nous nous efforçons de les réveiller avec joie et entrain. Surpris, ils regardent autour d'eux et distinguent au loin leurs congénères et comme par miracle, tout se met en route. Ils s'ébrouent et s'excitent. Juste le temps de les ratteler, les deux mushers arrivent à notre niveau mais cela ne suffit pas à leurs chiens pour les relancer. François décide donc de passer devant et tout s'enchaine à nouveau comme par magie. Tous les attelages se calent plus ou moins au rythme de Jervy qui sent la fin. Un soulagement se fait sentir car il est toujours difficile de voir ses chiens dans cette situation. Je sens Marvin encore un peu fatigué et le berce régulièrement de petits mots doux d'encouragements pour qu'il s'accroche. Mon admiration envers ce chien ne cessera tant il a été vaillant. Les deux autres attelages à l'arrière s'accrochent mais nous devons régulièrement nous arrêter pour les attendre de peur qu'ils lâchent pour de bon. Nous les distançons arrivé sur la rivière mais le plus gros est fait. Ces 10 derniers kilomètres sont du plaisir : partager ces derniers instants avec les chiens, le bonheur non pas d'arriver mais de cette arrivée mythique qui approche, le soulagement aussi. Bref, les émotions se mélangent avec une appréhension de la fin.

Soudainement, en haut d'un raidillon, nous débouchons directement sur la ville d'Alta avec l'arrivée en ligne de mire. Plus que 300m. ! Déjà ! Et tout va à nouveau très vite. La musique de "The conquest of paradise" de Vangelis résonne dans la rue principale d'Alta, symbole d'une victoire individuelle. Je n'y crois pas. Je n'ai pas vu le temps passé, ni les kilomètres défilés, j'ai l'impression d'avoir fait une grande et belle rando avec François, c'est tout. A la joie de nos handlers, je mesure peu à peu que cette aventure a aussi un aspect exceptionnel même si je ne le vis pas du tout comme ça sur l'instant. Je suis bien sûr très heureuse mais pas de cette réussite, juste de cette aventure merveilleuse, de ce que j'y ai ressenti et vécu. Je comprends maintenant François. Bien plus que la fierté que l'on éprouve à franchir cette ligne mythique, ce sont les émotions pures que procure une telle course qui vous tient, qui vous envoute, qui peut vous rendre "à croc" à cette pratique. C'est unique et c'est bien ce qui la différencie d'une belle et grande rando !

J'ai toujours été très proches des chiens et je craignais de ne pas prendre de recul face à une sorte de "chantage affectif" qui peut s'installer quand le chien fatigue. Aucun n'a joué ce jeu, ni même Sälka pour qui cela aurait été très dur. Quand ils nous signifiaient quelque chose, c'était toujours pour une raison sérieuse. J'ai également pu vérifier sur les 500 kms que c'est comme à l'école, il y a ceux qui ont des facilités naturelles ce qui est le cas de Singi, Stallo et Sälka ; ceux pour qui un même résultat demande plus d'effort et de persévérance ce qui fut le cas de Bjorn, Minky, Marvin et Lingon. A ce titre, je tire mon chapeau aux deux premiers car nous étions convaincus qu'ils ne finiraient pas la course. Ils n'ont jamais relâché, se sont accrochés jusqu'au bout et j'ai aujourd'hui beaucoup d'admiration pour eux. Patrick peut être très fier de son "filleul". Enfin, il y a ceux qui "tirent au flanc" ou les rêveurs (ce qui revient au même pour les autres !), ce qui fut le cas de Mika (que je classerai plutôt dans la seconde catégorie toutefois). Je me sens aujourd'hui encore bien plus proche d'eux et je n'arriverai jamais à leur donner ce qu'ils m'ont donné.

Encore aujourd'hui, je sais que les conditions ont été difficiles (l'une des éditions la plus froide depuis sa création il y a 34 ans) mais je suis surprise de la facilité et de la paix intérieure avec laquelle j'ai vécu cette course. Ni le froid, ni les plateaux interminables du Finnmark, ni les manipulations à répétition sur chaque check-point n'ont représenté à un quelconque moment une contrainte, un ennui. Même le parking de la dernière nuit a été une très belle leçon d'entraide spontanée propre à la longue distance.

Je retiens aussi de cette expérience "de l'autre côté", des leçons à tirer sur l'implication du handler. Je ne poserai plus de questions à François car si le musher veut quelque chose et quoique ce soit, il n'hésite pas à le demander (sans attendre la question) donc inutile de lui parler en arrivant, d'autant qu'il est dans sa bulle. Mettre tout en œuvre pour que le musher soit au chaud et mange chaud à chaque check-point est essentiel pour l'optimisation de l'énergie. Sur ce point, nos handlers, Manu et Sam, ont été exemplaires, très sincèrement un zéro faute, toutes nos félicitations. Il faut dire qu'ils n'ont pas eu la tâche facile car, habitués à fonctionner ensemble (François et moi), nous n'avons même pas pensé à leur expliquer les détails que l'on attendait d'eux tellement c'était évident pour nous !

Voilà, je termine donc 38ème (sur 70 dont 22 abandons) en 2 jours et 22h et deviens donc la seconde musheuse française à finir la course de chiens de traineau la plus longue au monde en 8 chiens. Évidemment, je ne suis pas peu fière, et qui plus d'être derrière Isabelle Travadon qui est une légende vivante du mushing français. Je passe également directement de Rookie à Vétéran. Présenté comme ça, vu de l'extérieur, ça en jette moins et pourtant c'est déjà un super "titre" en soi ! (Vétéran prouve juste que l'on a fini la course et non pas ...). Et pour rendre à Cézar ce qui lui appartient, nous ne sommes bien sûr pas ex aequo à la 37ème place avec François puisque il est parti 1/2 heure après moi, certainement un excès de galanterie norvégienne !

A l'heure où j'envisage plus que sérieusement d'arrêter (je serai quand même bien sûr handler de François sur la 1000 kms en 2014), je savoure une telle fin et reconnais avoir eu la chance de vivre des choses rares, intenses, merveilleuses et très diversifiées tout au long de ces 13 ans et de clôturer ce parcours en beauté.

Voici venu le temps des remerciements.

Incontestablement le plus grand s'adresse à François et pour tant de choses mais surtout pour la confiance qu'il m'a toujours accordé et qu'il a su me communiquer au point d'en arriver là, pour tous ces paysages merveilleux qu'il m'a fait découvrir (et je fais bien sûr aussi allusion à la Suède à travers notamment la voie royale). Bien sûr, j'ai un parti pri indéniable mais François reste pour moi l'un des rares mushers professionnels français aussi complets. J'entends par là qu'il a su allier le plaisir avec le travail tant pour lui que pour ses chiens, équilibre qui est toujours très difficile à entretenir. Il a su diversifier ses pratiques (initiation, séjours raids en Suède et courses de longue distance) afin de garder le "will to go" des chiens, élèment clé de l'épanouissement de nos fidèles compagnons. Cette diversité l'a poussé à progresser dans sa technique et la logistique pour en arriver à un superbe compromis.

Le deuxième remerciement va naturellement en direction des chiens, pour tout ce qu'ils nous donnent à vivre d'aussi intenses et profonds, pour leurs dévouements inébranlables, pour l'affection qu'ils nous témoignent, pour tellement de choses difficiles à dire tellement elles sont uniques, fortes et inoubliables

A nos handlers, Manu et Sam, pour leur gentillesse, leur dévouement, leur générosité, leur humour, .. Merci à Manu d'être là, toujours ; de m'avoir "secouer" il y a un an, et désolée de t'avoir replongé dans cet univers qui maintenant te manque à nouveau !

A Sandy également (ma "coach sportif") à qui une partie de cette réussite revient légitimement, même si je la vois s'en défendre. C'est profondément une très grande professionnelle (qui s'ignore) à qui je souhaite tellement pleins de bonnes choses ; elle le mérite sincèrement.

A mon père (le spécialiste des snack) pour me supporter (dans les deux sens du terme !) quelque soit mes délires et à Elie, Toine, Marie et Nicolas pour leur soutien incroyable pendant cette course.

A Sylvie pour m'avoir équipé de la tête au pied

A tous mes ami(e)s et leurs innombrables textos. Je ne pensais pas en recevoir autant et surtout, je ne pensais pas qu'ils me feraient autant de bien.

J'avais promis à certains qu'ils feraient un bout de chemin avec moi par la pensée, certains seraient surpris de savoir le nombre de kilomètres qu'ils ont parcourus virtuellement sur mon traineau. Une pensée pour ma maman qui a du faire presque les 500kms, elle qui détestait le froid et le vent !

A nos sponsors également : le Conseil Général des Hautes Pyrénées et l'Office Départementale des Sports ; Royal Canin ; les laboratoires pharmaceutiques Pfizer et Boehringer Ingelheim.

Le blog ayant juste vocation à vous faire partager cette aventure, cette article sera donc ... l'avant dernier !

Un team, c'est un musher, les chiens et un handler. Le vécu et le ressenti de Manu sera donc le dernier témoignage de cette épopée.

Quand un rêve devient réalité
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P
Bonjour Cécile,<br /> un très grand bravo tant pour la performance que pour la réalisation de ce rêve !!! Etant parti avec François à 3 reprises en Suède dont la Voie Royale l'année dernière, j'imagine ce que tu peux ressentir d'avoir réussi à aller au bout de cette course légendaire. Celà fait partie des moments inoubliables de bonheur qui restent gravés dans la mémoire pour la vie. je te confirme que je suis effectivement fier de mon filleul 'l'ours blanc&quot; et qu'il ne se passe quasiment pas un jour sans que je ne pense à lui, à la meute et à ces paysages féériques de Laponie.<br /> Amicalement.<br /> Patrick
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S
Cecile, ton article me remets dans l'ambiance...pas de mots , pour traduire cette superbe aventure humaine et canine que nous avons vecu!... c'etait puissant et genial! merci mes amis et les chiens!<br /> Sam
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S
Un grand bravo, c'est vraiment génial d'avoir pu faire tout ça. C'est vraiment dur pour moi de ne pas avoir pu y participer. J'apprécie d'autant mieux les efforts que vous avez faits tous les deux pour arriver au bout. Il faut être musher pour se rendre compte de ce que c'est vraiment qu'une telle course. Bravo aux chiens et aux mushers
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